L’année 2017 a été particulièrement marquante pour Hacking Health, avec quatorze nouveaux chapitres inscrits et le lancement de quatre nouveaux programmes et initiatives. C’est ce que nous apprend le rapport annuel du mouvement Hacking Health, qui est sorti en avril dernier. Pour cette occasion, nous avons interviewé Annie Lamontagne, Directrice du Développement et de la Croissance Mondiale, chez Hacking Health.
Swiss Digital Health (SDH) : Dans votre album 2017, vous parlez de chapitres (au nombre de 53 en tout). Quelles sont les caractéristiques et les conditions pour devenir un chapitre ?
Annie Lamontagne : Il y en a quatre en tout. Il faut :
- Former une équipe de minimum 5-6 leaders enthousiastes et engagés, qui inclut au moins un professionnel de la santé.
- Identifier les parties prenantes, les défis locaux, l’agenda politique d’innovation en santé.
- Approcher les communautés existantes de développeurs, designers, professionnels de santé et business, afin de les impliquer et de construire à partir des initiatives déjà en cours.
- Identifier les institutions locales qui pourront contribuer au suivi des équipes gagnantes (accélérateur de startups, centre de développement régional, hôpitaux).
SDH : Comment expliquez-vous la forte augmentation de projets, de participants et de chapitres dans le réseau HH, entre 2012 et 2017 ? Quel travail a été effectué en amont pour arriver à ce très bon résultat?
Annie Lamontagne : Les divers acteurs de l’écosystème d’innovation en santé se sentent interpelés par la mission de Hacking Health. D’autres organisations savent également organiser des hackathons en santé. La force du mouvement Hacking Health est de construire des communautés et promouvoir l’échange de savoirs en amont, de développer des partenariats et de stimuler l’idéation pour des solutions innovantes bien avant le hackathon, tout en travaillant avec l’écosystème pour augmenter l’impact post-hackathon et ultimement transformer les institutions et les régions.
SDH : Pourriez-vous présenter la philosophie du réseau Hacking Health en quelques phrases ?
Annie Lamontagne : La mission d’Hacking Health est de rassembler les parties prenantes de toutes les sphères de la société, pas uniquement des soins de la santé. Nous avons pour mission de catalyser la collaboration en permettant aux principaux acteurs impliqués de co-créer des solutions innovantes, concrètes et répondant aux défis de la santé.
SDH : Quel est l’apport de Swiss Digital Health dans le réseau Hacking Health ?
Annie Lamontagne : En tant que partenaire principal en Suisse, et organisateur du Arkathon Hacking Health Valais, SDH est le porte-parole local de Hacking Health en Suisse.
SDH : Pourquoi est-il important pour vous d’avoir des partenaires comme Swiss Digital Health ?
Annie Lamontagne : Le mouvement Hacking Health est décentralisé et les chapitres forment une fédération d’écosystèmes d’innovation en santé qui s’adaptent aux réalités locales et contextes institutionnels. Notre message est plus fort en appartenant à une communauté globale, active dans 16 pays, dont la Suisse.
SDH : Quelles sont les avantages des initiatives locales à l’intérieur du mouvement international qu’est Hacking Health ?
Annie Lamontagne : Le point de départ de toute action Hacking Health est l’identification des besoins locaux. Nous rassemblons les patients, les professionnels de santé, les médecins, les technologistes, les designers, les entrepreneurs, les décideurs, les leaders d’opinion, les chercheurs, les administrateurs et les gouvernements pour travailler de manière collaborative et trouver des solutions tangibles aux enjeux de santé. Seuls les leaders et les champions de l’innovation en santé locaux peuvent remplir la mission de Hacking Health, de l’idéation au suivi des projets.
SDH : Quels sont, pour vous, les atouts de l’initiative Swiss Digital Health ?
Annie Lamontagne : Swiss Digital Health représente un écosystème privilégié pour la création et le pilotage de solutions de santé, par ses compétences techniques et sa situation au centre de l’Europe et de diverses régions linguistiques, sans oublier l’appui institutionnel important à l’innovation et à l’accompagnement.
SDH : Comment définiriez-vous votre collaboration avec Swiss Digital Health ?
Annie Lamontagne : Un échange de connaissances et savoir-faire qui évolue au fil des années, depuis le premier hackathon de 2015. A titre d’exemple, la visite de Sébastien Mabillard en Amérique du Nord a été possible grâce au réseau Hacking Health et aux membres de la Communauté de Pratique Health Innovation Management, que nous facilitons avec le Centre hospitalier universitaire Sainte-Justine.
SDH : Quels sont les prochaines étapes pour le mouvement Hacking Health ? Avez-vous de nouveaux projets pour 2018 ?
Annie Lamontagne : Oui, de nouveaux partenariats, de nouveaux programmes (comme Innovateurs/trices en résidence, avec HEC Montréal et le CHU Sainte-Justine de Montréal) et de nouveaux chapitres sur les 5 continents, qui sont tous alignés vers un but commun: briser les barrières à l’innovation en santé!
Retrouvez le rapport annuel complet d’Hacking Health en suivant ce lien ! A noter qu’Hacking Health vient de fêter le centième hackathon de son histoire en avril dernier. Une belle réussite pour ce mouvement qui fait avancer, par la collaboration, la santé de demain !